Idée de génie.....
Afin de pigmenter mon nouveau et tout frais célibat (frais à m’en donner la nausée d’ailleurs – allez comprendre), me voilà de retour sur ce site de rencontre
Nous ne le citerons pas, sachez seulement qu’il est doté d'une couleur criarde, et que son nom est prometteur.
Qui s’occupe du design et de la promo ‘’ accrocheuse’’ de ce genre de site ?
J’imagine déjà, l’homosexuel casé, et heureux en ménage, prenant ce job de comm’ comme un challenge :
Rendons les gens amoureux – c’est notre métier !
Quelques échanges épistolaires donc, pour mon plus grand bonheur (j’aime les mots…zaviez deviné)
Passé le cap des messages inutiles du genre :
-‘’Salut t’aime soumettre les hommes ? J’aime faire des cadeaux, le ménage et obéir à une femme’’
Auquel vous répondez :
‘’ Cela tombe bien je n’ai plus de parfum, ma femme de ménage est en vacances, et je m’essaye au dressage de chien, le mien pisse partout, tu pourrais donc m’être d’une grande aide’’’
(On ne sait jamais, peut-être que c’était de l’humour, mais vu le silence qui s’en suivi, je dû me résigner, le Monsieur était donc sérieux…)
Il y a aussi le message long, pénible et qui reprend point par points ce que tu dis dans ton descriptif.
Celui du gars, en général, 5 ans plus jeune ou 17 ans plus âgé qui n’ a donc rien d’autre à foutre et qui te balance une tartine, en phonétique ou pas, mais chiant pour sûr.
Le genre de message auxquels ton éducation te pousse à répondre, mais dans le fond tu n’en fais rien – bien trop peur, tu penses qu’il s’emballe et se mette à te re-répondre.
Et puis il y a celui qui écrit bien, qui fait preuve de décence et d’humour tendre,
Celui à qui, même si tu n’as pas vu sa photo, tu réponds
(Première grave erreur –toujours demander une photo d’abord !!)
Parce que une fois l’échange engagé, tu ne peux plus te retirer en disant : ‘’oups, déso, t’as vraiment trop une sale gueule’’
Et c’est comme cela, par jeu ou par pitié (les deux peut-être)
Que je me suis retrouvée, assise dans un parc pour un rendez-vous, qui je le savais ne mènerai à rien.
Mais je me suis prise au jeu, je me suis inventé un monde romantique ( ben oui ! ne dit-on pas ‘’ jamais mieux servi que par soi-même ?)
J’ai donc, à coup de jolies phrases, de mystère ( si, si je peux paraître mystérieuse si je n’ai pas bu :o)
Réussi un rendez-vous digne des plus grands romans.
Bon, je me répète, si le Monsieur avait été un canon, on aurait vite viré à la banalité d’un premier rencart, (voir à se peloter derrière un buisson !) mais le scénario eût donc perdu tout son sens.
L’idée que j’ai suggéré donc à cet ami était une rencontre, assis tous deux sur un banc, face à une fontaine et de n’échanger mot. Quelques minutes …suspendues…en silence….
De repartir , chacun de notre côté et de nous écrire, ensuite notre envie ou non de nous revoir.
Je sais, je sais, j’ai des idées géniales, parfois !!
Bcp plus pittoresque et bucolique que la rencontre furtive au night shop du coin,
Et là, tu te rends compte du ridicule de la situation, toute entière…..
Ne dire mot ? Chose difficile, vraiment.
Je remercie le physique ingrat de la victime qui me facilita grandement la chose.
Tu vois passer devant toi toute la tristesse de l’être, tu vois en quelques instants le pouvoir que tu peux, malgré toi avoir sur l’autre.
De voir le Monsieur gesticuler comme un enfant devant pisser,
Le regarder te mimer des questions et rester stoïque face à sa solitude.
Tu sais toi, que tu te raccroches précieusement au scénario pour fuir cette situation idiote.
L’idée y était avouez ? la romance, le parc, le regard, Alexandre Jardin lui-même m’en envierai la fin…
Retour ensuite à ma vie, en silence comme cet échange, celui de 2 âmes en peine qui veulent encore y croire,
Ou de deux cons, c’est selon (quoiqu’il ait eu l’air bcp bcp plus con que moi sur ce coup-là !!)
Direction donc, la station de métro, vers le reste de ma soirée qui croyez moi n’avait pas fini d’être ….
Aller et retour d’un célibat – aller- comme : Ca va aller…………..